Geneviève PONS

(1924-?)

Geneviève Pons est née le 21 septembre 1924. Entrée en 1941 à l'Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs elle en sort en 1944 avec le Diplôme de fin d'études.

Elle a passé deux années, de 1944 à 1946 au Centre d'art et technique du Musée Nissim Camondo.

De 1946 à 1948 elle travaille à l'Atelier Primavera, des Magasins du Printemps, dirigé par Colette Guéden. Après un voyage aux Etats-Unis elle fait un stage d'une année à Ottawa, dans un grand magasin. De retour à Paris, elle s'installe à son compte et en mars 1952, elle est appelée à diriger « La Maitrise » des Galeries Lafayette, et à organiser un département de vente de meubles et objets créés et sélectionnés à cet effet.

Geneviève Pons qui a réalisé des installations privées a reçu diverses commandes du Mobilier national.

Membre de la Société des Artistes Décorateurs elle a participé à ses salons depuis 1947 et y a reçu, en 1948 le Prix Plumet, pour sa chambre d'enfants et différentes plaquettes de la Société d'Encouragement à l'Art et à l'Industrie. Geneviève Pons a exposé depuis 1952 aux Salons des Arts ménagers.

Geneviève Pons affronte avec sa jeunesse et une évidente expérience, les problèmes de la maison, sous leur aspect le Plus actuel, Elle est la décoratrice des jeunes foyers qui doivent s'organiser, presque toujours dans un espace limité, avec un minimum de moyens et elle utilise avec goût et ingéniosité les moyens d'expression que lui offrent la science et la machine d'aujourd'hui et ceux de l'artisanat d'autrefois toujours vivace et propre à adoucir la rigueur des productions industrielles.

C'est ainsi qu'elle allie les tubes métalliques aux fibres et lianes lissées. Elle oppose volontiers les bois de pays de colorations différentes, frêne et noyer, auxquels elle adapte de rustiques garnitures de paille naturelle ou teintée de tonalités vives.  Si la salle de séjour aux multiples utilisations lui inspire d'amusantes et pratiques dispositions, le domaine de l'enfance, depuis la nursery jusqu'aux chambres à deux lits, curieusement superposés et dont l'accès par une échelle perchoir a l'attrait d'un jeu, compte parmi ses meilleures réussites.

Bien qu'elle ait eu l'occasion de réaliser des ensembles mobiliers à destination particulière et précise elle s'ingénie surtout à composer des modèles de meubles pour l'exécution en série et conçus en fonction des nécessités actuelles : Canapé-Divan, Coiffeuse-Bureau, Banquettes-Lits, Tables-Portefeuilles, Etc.

Toutes ces combinaisons rationnelles savent garder une grâce aimable, juvénile. Des revêtements muraux ou de légères cloisons en lattes de frêne ou d'ormeau, des poteries, des tissages à la main, des meubles ou objets en vannerie prouvent, avec une singulière aisance que la fabrication mécanique et le travail artisanal peuvent concourir simultanément à l'agrément du foyer.

 

Sources : Mobilier et Decoration N° 9 Decembre 1955

Photo : Marcel Dupuis