Mathieu MATEGOT

(1910-2001)

Mathieu MATEGOT est né le 4 Avril 1910 à Tapio-Sully en Hongrie. Il passe quatre années, de 1925 à 1929, à l'école des beaux arts de budapest, entreprend ensuite des voyages en Italie, aux USA et, en 1931, se fixe en France. Il débute comme étalagiste aux Galeries Lafayette et à la Toile d'avion, puis à partir de 1933, fait des meubles en rotin monté sur métal : Travaux importants mais anonymes. A la guerre il s'engage, est fait prisonnier, et reprend une activité nouvelle en 1945. Il crée des modèles d'objets décoratifsou usuels en métal transparent, dont il industrialise la fabrication ; Il monte une petite usine à Paris puis à Casablanca. D'autre part également, depuis 1945, il dessine des cartons de tapisseries édités à Aubusson par Tabard. A partir de 1952, il expose aux salons des Artistes Décorateurs et d'Automne dont il est membre sociétaire, aux Indépendants, à la maison de la pensée Française, au pavillon de Marsan ( Les Arts de la table ), et participe à toutes les grandes expositions à l'étranger, Amérique du nord et du sud, Varsovie, londres, Biennale de Venise, etc…

Membre actif de la société d'encouragement à l'Art et à 'industrie, de l'association des peintres cartonniers, une tapisserie de Matégot a été acquise par l'état Matégot a deux activités rigoureusement indépendantes et opposées :

Décorateur, il a choisi comme matériau le rotin, mais en use selon une technique personnelle : alliance fréquente du fer laqué et du rotin mais dans tous les cas, la fibre tressée est toujours montée sur métal ;

Coloriste, il oppose le rotin noir ou naturel aux tons pur et éclatants de tissus rustiques ( récente installation du bar, salle de lecture et terrasse de l'aérodrome de Tit Mellil à Casablanca ) .

D'autre part, et complément de ces ensembles mobiliers, Matégot est l'inventeur de charmants objets usuels : Tables roulantes, Porte-parapluie, Paniers, Corbeilles, Porte-fleurs, Cache pots, etc… en métal transparent, tole perforée ou rigitulle parfois plissé comme un tissu. Pour tous ces objets mineurs et souvent désuets, il a conçu des formes nouvelles, pratiques, amusantes et usant d'un matériau manufacturé, il l'a traité dans son petit atelier de la Vilette selon une technique et avec un soin artisanal. Peintre, Décorateur de Théatre, dans le même temps, Matégot, habitué à l'optique murale choisi un mode d'expression plus satisfaisant pour sa personnalité d'Artiste : La Tapisserie.

Ami de Jean Lurçat , il a commencé après avoir adopté les principes de la rénovation de cet Art, gros point et nombre restreint de tons, par subir son influence puis s'en est libéré pour adopter une conception rigoureusement abstraite.

Il ne s'agit pour Matégot, ni de mode ni de choix : il ne peut s'exprimer que par des signes, des rythmes, des jeux de couleurs magnifiés, mieux, sensibilisés par la beauté naturelle de la fibre laineuse.

 

Sources : Mobilier et Decoration N° 5 Juin 1954

 

 

 

4 juillet 2005, par ruiz : "Bonsoir. Depuis quelque temps on note un regain d'intêret pour l'oeuvre de Mathieu Matégot et c'est tant mieux ! Mais la tentation semble grande pour tout vendeur de baptiser tout meuble ou objet en métal PERFORE comme étant du Matégot. Peut-on se procurer des illustrations ou catalogue de ses oeuvres les plus connues ? cordialement."

 

15 mai 2006, par Nicolas :"Vous trouverez une excellente documentation sur le travail d'ensemblier décorateur (et peintre tapissier) de Matégot dans un catalogue édité par la Galerie Jousse entreprise (Paris) en 2005."

 

21 mai 2006, par elise le rohellec :"Je possèdais trois étagères en tôle perforée (Biblos"dédal" de 1956 ) et un porte revues Ces objets avaient été achetés au Havre dans un magasin de meubles contemporains dans les années 1960 par mes beaux parents. Ma fille en avait emportées deux chez elle près de Quimper. Voulant s'en défaire, un brocanteur lui en a offert 350 euros chaque et a pris le porte revues pour 50 euros. Je suis allée à l'Hôtel des Ventes de VANNES avec la dernière qui me restait (couleur rouge), le commissaire priseur m'a dit qu'il s'agissait bien d'une étagère Mathieu MATEGOT at que ma fille n'aurait jamais du vendre pour une bouchée de pain à un brocanteur les deux autres étagères ainsi que le porte revues. J'ai donc laissé cette dernière étagère qui sera vendue aux enchères le 8 juillet prochain à l'Hôtel des ventes de VANNES. Combien pensez vous que vaut cet objet ?"

     16 octobre 2006 :"350 euros bien paye ils faut que le commerçant gagne ca vie quand au commissaire lui il travaille gratis"