TAJAN a été interpellée par la DOCANTIC PATROL pour usurpation d’identité : « Wrong Artist » !
Le 3 mai 2007, la maison de ventes aux enchères parisienne TAJAN a attribué au très populaire décorateur Jean Royère une table estimée à 8.000€. Chez DOCANTIC, l’emploi de l’expression « attribué(e) à » déclenche automatiquement la sirène et les gyrophares. Pourquoi « attribuer » à un artiste alors que des recherches approfondies permettent de clairement identifier l’auteur de l’œuvre ?
Déterminés à rétablir la vérité, les enquêteurs de la DOCANTIC PATROL ont décidé d’étudier ce dossier. Après avoir retourné toute la salle des archives (et vider 15 fois la cafetière) nos agents ont mis la main sur un exemplaire de Art Et Décoration de 1948. Dans ce dernier figurait l’exacte même table de TAJAN attribuée à Jean Royère, à la seule différence est que l’artiste associé se nommait en réalité André Bertrand. La table n’a pas été vendue. Mystère élucidé.
Cet affaire stigmatise l’habitude selon laquelle certains commissaires-priseurs, débordés par l’organisation d’une vente, préfèreront « attribuer » une œuvre à un joli nom plutôt que de faire les recherches nécessaires permettant d’identifier le véritable auteur de l’œuvre. Dans le cas présent, à qui profite le délit d’usurpation d’identité ? A personne !
Le commissaire-priseur a fait une erreur et n’est pas parvenu à honorer la mission pour laquelle il a été mandaté, à savoir vendre la table. Le vendeur n’a pas vendu. Jean Royère a vu sa réputation ternie en ayant son nom associé à une œuvre qui n’égale en rien la qualité de son travail, et André Bertrand n’a pas tiré profit de l’exposition de sa table aux enchères publiques. Finalement, le seul gagnant est celui qui ne l’a pas acheté… Un mistigri s’est infiltré, mais personne ne l’a pioché !
En utilisant la formule « attribuée à » ET en l’associant au mauvais artiste, TAJAN chercherait-il à voler la vedette à Arsène Lupin dans le registre des multirécidivistes ?
Défaut de papiers ! L’expert n’a pas fourni de preuves documentaires d'époque recevables. Verbalisé !
Acte de sorcellerie ! L’expert a fait une erreur significative de datation. Une affaire paranormale pour Mulder & Scully ! Gardé à vue !
Disparition de témoin ! Aucun artiste n’a été identifié par l’expert. Alerte enlèvement, comparution immédiate !
Usurpation d’identité ! L’œuvre a été incorrectement attribuée à un tiers. Et Picasso a peint la Joconde, hein ?! Ecroué !
La mission de la DOCANTIC PATROL, par l’intermédiaire de nos enquêteurs méticuleux et dopés aux expressos ultra serrés, est d’enquêter sur les affaires qui polluent le marché du meuble XXème. Manque de documentation, non-identification, erreur de date ou d’identification, nous identifions les suspects et permettons que le rétablissement de la vérité fasse jurisprudence.
Chez DOCANTIC nous pensons que chaque artiste mérite d’être correctement identifié pour chacune de ses réalisations, et qu’un collectionneur devrait payer le juste prix pour son achat. Le marché de l’art est pollué par ces erreurs d’attribution et d’estimations malhonnêtes. En diffusant les photos originales d’œuvres du XXème siècle, DOCANTIC PATROL identifie et appréhende ces sur ou sous-estimations. C’est notre mission. Nous servons et protégeons les meubles du XXème siècle.
Basé à Los Angeles, DOCANTIC partage avec tout amateur d’art les informations gardées secrètes par une poignée d’individus depuis bien trop longtemps !
