Erreur de documentation chez Ader pour une table de Paul FOLLOT

En juin 2015, la maison de ventes aux enchères parisienne ADER a présenté une table art déco de Paul Follot mais n’est pas parvenu à fournir suffisamment de preuves documentaires recevables. Affaire classée, nous l’avons fait pour elle !
Chez DOCANTIC PATROL nous enquêtons sur les erreurs d’identification, de datation et/ou de documentation des meubles du XXème siècle. Nous fournissons pour cela des preuves irréfutables issues de documentations d’époque. Besoin d’un exemple frappant ? En voici un.
 

ADER NORDMANN  a été interpellée par la DOCANTIC PATROL pour défaut de présentation de papiers : « Poor Literature » !

 

Le 5 juin 2015, la maison de ventes aux enchères parisienne ADER a présenté une table art déco de Paul Follot. Pour notre plus grand bonheur, ADER a pris le soin d’assigner une référence documentaire au témoin de l’affaire : la table serait reproduite dans l’édition du mois de juillet 1925 d’Art & Décoration. Bon point pour le commissaire-priseur ! La plupart des références bibliographiques des meubles de cette époque est issue d’ouvrages récents et a par conséquent moins de valeur « d’authenticité » qu’une référence contemporaine de l’œuvre étudiée. Les éditions modernes, bien souvent écrites des décennies après la mort des artistes identifiés sont évidemment plus aisément sujettes à erreurs et mésinterprétations.

C’est donc plein d’entrain et d’excitation que les enquêteurs de la DOCANTIC PATROL ont suivi la piste laissée par ADER. La page 32 du Mobilier & Décoration de juillet 1925 représenterait une table identique. Disséquons la preuve :

 

 

 

Bien que nos investigateurs soient souvent comparés au talentueux et mythique Sherlock Holmes, le rapport d’enquête stipule qu’il leur a fallu de longues minutes pour trouver une table identique à celle proposée à la vente par ADER ! Nous devinons que la table a laquelle le commissaire-priseur fait allusion est bien celle, au deux-tiers masquée par un fauteuil dans le coin inférieur gauche de la page, n’est-ce pas?!

Si ADER était convaincu de la pertinence de sa référence, pourquoi la photo d’époque n’a-t-elle pas figuré au catalogue de la vente pour valoriser la pièce ? A titre de comparaison, ADER a pris grand soin d’accorder une demi-page à la photo d’époque qui représente la paire de fauteuils de Renée Kinsbourg (paire qui a d’ailleurs fait la couverture de la vente). Il est donc présumé coupable !

 

 

 

Cette affaire illustre, une fois encore, l’importance des références bibliographiques pour les meubles du XXème siècle. Puisqu’elles apportent de la valeur ajoutée aux pièces, certains commissaires-priseurs feraient n’importe quoi pour saupoudrer leurs catalogues de ventes de belles références d’époque !

Les témoignages oculaires recueillis par les enquêteurs de la DOCANTIC PATROL précisent que la table de Paul Follot aurait été vendue sur « folle enchère » : le dernier enchérisseur, pour une raison ou pour une autre serait revenu sur son achat. Peut-être a-t-il était contrarié après la vente en comparant son achat a la documentation d’époque qu’il a trouvée sur Docantic probablement.

 

 

Crimes et délits fréquemment commis (plus d’infos ici) :

 

Défaut de papiers ! L’expert n’a pas fourni de preuves documentaires d'époque recevables. Verbalisé !

 

Acte de sorcellerie ! L’expert a fait une erreur significative de datation. Une affaire paranormale pour Mulder & Scully ! Gardé à vue !

 

Disparition de témoin ! Aucun artiste n’a été identifié par l’expert. Alerte enlèvement, comparution immédiate !

 

Usurpation d’identité ! L’œuvre a été incorrectement attribuée à un tiers. Et Picasso a peint la Joconde, hein ?! Ecroué !

 

 

 

La Fiche d’Information de la DOCANTIC PATROL

 

La mission de la DOCANTIC PATROL, par l’intermédiaire de nos enquêteurs méticuleux et dopés aux expressos ultra serrés, est d’enquêter sur les affaires qui polluent le marché du meuble XXème. Manque de documentation, non-identification, erreur de date ou d’identification, nous identifions les suspects et permettons que le rétablissement de la vérité fasse jurisprudence.

Chez DOCANTIC nous pensons que chaque artiste mérite d’être correctement identifié pour chacune de ses réalisations, et qu’un collectionneur devrait payer le juste prix pour son achat. Le marché de l’art est pollué par ces erreurs d’attribution et d’estimations malhonnêtes. En diffusant les photos originales d’œuvres du XXème siècle, DOCANTIC PATROL identifie et appréhende ces sur ou sous-estimations. C’est notre mission. Nous servons et protégeons les meubles du XXème siècle.

Basé à Los Angeles, DOCANTIC partage avec tout amateur d’art les informations gardées secrètes par une poignée d’individus depuis bien trop longtemps !