Erreur d’attribution chez Piasa et Wright pour une table de René PROU

Le 15 décembre 2016, l’étude PIASA a vendu une table qu’elle a incorrectement assigné à René Prou. Aussi, Le 03 Octobre 2004, l’étude Wright a vendu une table qu’elle a incorrectement assigné à René Drouet. Affaire classée, nous l’avons fait pour elle !

 

Chez DOCANTIC PATROL nous enquêtons sur les erreurs d’identification, de datation et/ou de documentation de meubles du XXème siècle. Nous fournissons pour cela des preuves irréfutables issues de documentations d’époque. Besoin d’un exemple frappant ? En voici un.

 

PIASA a été interpellée par la DOCANTIC PATROL pour usurpation d’identité : « Wrong Artist » !

 

Parce que les commissaires-priseurs ne manquent jamais d’imagination, il semblerait qu’en moins de huit ventes cette table ait été attribuée à plusieurs designers différents ! Pour PIASA il s’agit donc de l’œuvre de René Prou (pièce à conviction #1). René Drouet pour WRIGHT (pièce à conviction #2). Dominique pour SOTHEBY’S (pièce à conviction #3). Bob l'Eponge pour l’épicier du coin. Bref, tous les experts en présence semblent bien incapables d’accorder leurs versions.

 

 

 

Pièces à conviction #1, 2 & 3

 

Parmi toutes ces expertises celle de SOTHEBY’S a attiré l’attention de la PATROL. Alors que PIASA estimait sa table à 2 500 € - 3 500 €, les anglais ont adjugé la leur le 18 décembre 2004 pour $22,800… après l’avoir documenté avec un magazine ancien. Evidemment. La PATROL a immédiatement vérifié la source dans la base de données de DOCANTIC (pièce à conviction #4).

 

Pièce à convition #4

 

SOTHEBY’S a raison ! L’article est sans équivoque : Dominique est bien le père de cette table. Mais, si même SOTHEBY’S est parvenue à dénicher l’info, comment a-t-elle pu échapper à WRIGHT et à PIASA qui se prétendent tous deux spécialistes du design XXème (pièce à conviction #5) ?!

 

Exhibit #5

 

La légende bilingue d'Art et Industrie attendait pourtant les experts de WRIGHT à bras ouverts. Le commissaire-priseur de Chicago ne peut pas prétexter la barrière de la langue pour justifier cette pitoyable attribution.

PIASA de son côté dédie un tiers de son équipe de spécialistes au design et celle-ci reste toutefois incapable de proprement identifier l’auteur d’une œuvre. Il va vite falloir se limiter aux ventes de vins et de livres, pour lesquelles les erreurs d’identification sont dignes de l’exploit !

 

Pour couronner le tout, PIASA date l’œuvre des « années 1980 »… alors que l’auteur supposé est mort en 1947 (pièce à conviction #6). Magie !

 

Pièce à conviction #6

 

PIASA l’illusionniste avait déjà montré toute l’étendue de ses talents il y a tout juste 10 jours à l'occasion de la vente du 5 décembre 2016. Témoin d'une erreur d'attribution, la PATROL en a alerté l'étude et en particulier l'expert qui a professionnellement reconnu l'imprécision en amont de la vacation. Fort de ces nouveaux éléments, il est fort regrettable que PIASA ait en revanche étrangement "omis" de rectifier l'erreur manifeste au micro lors de la vente. Par chance le meuble n'a pas été vendu et aucune victime n'a été à déplorer. En revanche, ce cas confirme une fois encore qu'avant d'enchérir chez cetains, mieux vaut y réfléchir à deux fois. Le 118 rue du faubourg Saint-Honoré serait-il hanté par les erreurs d'expertises ?!

 

Le 14 décembre 2014, la veille de la (bien mal nommée) vente "Design Selected" de chez PIASA, la PATROL a activé son plan Vigiboulette pour mettre en garde la communauté de l'art. Il a malheureusement fallut en arriver là pour que l'étude modifie enfin son attribution au micro le jour de la vente. Non documentée et rebaptisée in-extremis, l'ex-table table de René Prou ne risquait pas de trouver preneur. Elle non-plus.

 

Affaire classée.

 

 

Crimes et délits fréquemment commis (plus d’infos ici) :

 

Défaut de papiers ! L’expert n’a pas fourni de preuves documentaires d'époque recevables. Verbalisé !

 

Acte de sorcellerie ! L’expert a fait une erreur significative de datation. Une affaire paranormale pour Mulder & Scully ! Gardé à vue !

 

Disparition de témoin ! Aucun artiste n’a été identifié par l’expert. Alerte enlèvement, comparution immédiate !

 

Usurpation d’identité ! L’œuvre a été incorrectement attribuée à un tiers. Et Picasso a peint la Joconde, hein ?! Ecroué !

 

 

 

La Fiche d’Information de la DOCANTIC PATROL

 

La mission de la DOCANTIC PATROL, par l’intermédiaire de nos enquêteurs méticuleux et dopés aux expressos ultra serrés, est d’enquêter sur les affaires qui polluent le marché du meuble XXème. Manque de documentation, non-identification, erreur de date ou d’identification, nous identifions les suspects et permettons que le rétablissement de la vérité fasse jurisprudence.

Chez DOCANTIC nous pensons que chaque artiste mérite d’être correctement identifié pour chacune de ses réalisations, et qu’un collectionneur devrait payer le juste prix pour son achat. Le marché de l’art est pollué par ces erreurs d’attribution et d’estimations malhonnêtes. En diffusant les photos originales d’œuvres du XXème siècle, DOCANTIC PATROL identifie et appréhende ces sur ou sous-estimations. C’est notre mission. Nous servons et protégeons les meubles du XXème siècle.

Basé à Los Angeles, DOCANTIC partage avec tout amateur d’art les informations gardées secrètes par une poignée d’individus depuis bien trop longtemps !