Un bureau documenté de René DROUET adjugé chez Millon & Associés

Les références bibliographiques ont un impact indéniable sur la valeur d’une œuvre d’art. C’est bien pour cette raison que les plus prestigieuses maisons de ventes aux enchères en font un usage quasi-systématique dans leurs catalogues de design.

 

Le collectionneur acquiert une pièce d’histoire, un témoin du passé, un objet « chargé ». A l’image de la provenance, la reproduction dans un catalogue contemporain à la création de l’œuvre est également un gage de charge émotionnelle.

 

Une œuvre a indubitablement plus de valeur aux yeux du marché dès qu’elle est documentée. Voici un exemple frappant :

 

Le 6 avril 2016, MILLON proposait à la vente un bureau présenté comme étant l’œuvre de Jacques Adnet (pièce à conviction #1).

 

Pièce à conviction #1

 

Témoin d’une erreur d’attribution manifeste, la PATROL est intervenue auprès de MILLON afin de rendre à l'artiste légitime ce qui lui appartient. Ledit bureau est en effet dessiné dans un exemplaire de décembre 1947 de Mobilier et Décoration (pièce à conviction #2) et décrit comme étant une création de René Drouet.

 

 

 

Pièce à conviction #2

 

Un dessin étant par définition moins précis qu’une photographie, la PATROL a décidé d’étayer sa démonstration en comparant le siège figurant sur le croquis à la base de données de DOCANTIC. Le fauteuil a en effet été publié dans un article dédié au décorateur dans l’édition de mai 1938 d’Art et Décoration (pièce à conviction #3). La paternité du bureau - et du fauteuil - à René Drouet ne fait aucun doute.

 

Pièce à conviction #3

 

Une fois l’attribution corrigée le jour de la vente au micro et en ligne, le bureau fut adjugé pour 13 000 € (pièce à conviction #4).

 

Pièce à conviction #4

 

A peine trois mois plus tard, le même bureau réapparaît dans la vente du 24 juin 2016 de MILLON, cette fois correctement attribué et… documenté. DOCANTIC tient à cette occasion à souligner le professionnalisme de Patrick Fourtain, expert Art Déco de la vente, pour avoir correctement documenté le bureau et ainsi lui apporter toute la valeur ajoutée dont il mérite. Le bureau de René Drouet a été adjugé cette fois-ci pour 19 000 € (pièce à conviction #5), et s'est vu propulsé dans le Top 5 des records d'adjudications de l'artiste !

 

Pièce à conviction #5

 

En l’espace de 3 mois le bureau de René Drouet a subi une augmentation de +46%. Un retour sur investissement qui fait passer Madoff pour un petit-bras !

Alors comment expliquer une telle augmentation ? Le Brexit ? L’inflation ? Les Panama Papers ? Non ! La responsabilité de ce succès est portée par quatre mots discrets mais à l’importance majeure : « Bibliographie : Mobilier et Décoration », intelligemment indiqués au catalogue par l’expert de la vente du 24 juin 2016 de chez MILLON.

La documentation apporte le double avantage de confirmer une assignation et d’apporter une valeur ajoutée à une œuvre d’art. Le cocktail gagnant d’une vente réussie. C’est très justement la raison d’être de DOCANTIC.

Bravo donc à l'étude MILLON et à son expert Patrick Fourtain !

 

 

 

Crimes et délits fréquemment commis (plus d’infos ici) :

 

Défaut de papiers ! L’expert n’a pas fourni de preuves documentaires d'époque recevables. Verbalisé !

 

Acte de sorcellerie ! L’expert a fait une erreur significative de datation. Une affaire paranormale pour Mulder & Scully ! Gardé à vue !

 

Disparition de témoin ! Aucun artiste n’a été identifié par l’expert. Alerte enlèvement, comparution immédiate !

 

Usurpation d’identité ! L’œuvre a été incorrectement attribuée à un tiers. Et Picasso a peint la Joconde, hein ?! Ecroué !

 

 

 

La Fiche d’Information de la DOCANTIC PATROL

 

La mission de la DOCANTIC PATROL, par l’intermédiaire de nos enquêteurs méticuleux et dopés aux expressos ultra serrés, est d’enquêter sur les affaires qui polluent le marché du meuble XXème. Manque de documentation, non-identification, erreur de date ou d’identification, nous identifions les suspects et permettons que le rétablissement de la vérité fasse jurisprudence.

Chez DOCANTIC nous pensons que chaque artiste mérite d’être correctement identifié pour chacune de ses réalisations, et qu’un collectionneur devrait payer le juste prix pour son achat. Le marché de l’art est pollué par ces erreurs d’attribution et d’estimations malhonnêtes. En diffusant les photos originales d’œuvres du XXème siècle, DOCANTIC PATROL identifie et appréhende ces sur ou sous-estimations. C’est notre mission. Nous servons et protégeons les meubles du XXème siècle.

Basé à Los Angeles, DOCANTIC partage avec tout amateur d’art les informations gardées secrètes par une poignée d’individus depuis bien trop longtemps !